Traditionnelle

Vous rêvez d’être publié par une maison d’édition. On écrit pour être lu, évidemment, à moins qu’il s’agisse de votre journal de bord ou de vos mémoires que vous ne partagerez qu’avec vos proches. Chaque vie mériterait d’être publiée, mais les autobiographies se vendent bien lorsqu’on est connu.

Trouver les maisons d’édition

Trouver son éditeur, c’est trouver ses lecteurs et lectrices. Certaines maisons publient de la poésie, des nouvelles, des essais, des guides pratiques, des ouvrages de vulgarisation. D’autres ne publient pas de science-fiction, ni de biographies, ni de livres traitant d’ésotérisme, préférant le polar ou l’horreur. Il y a celles qui se spécialisent dans les romans jeunesse, les contes pour enfants, les histoires d’époque ou celles qui se basent sur des événements réels. D’autres maisons optent pour le questionnement sur le sens de la vie ou les romans traitant de psychologie. Il vous faut donc trouver les éditeurs qui répondront à votre genre de texte.

L’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) vous propose une liste à partir de laquelle vous pourrez connaître leur genre de publications et regarder leur catalogue. Vous devez en choisir une dizaine (croyez-moi, ce n’est pas trop surtout s’il s’agit d’un premier roman) et le transmettre numériquement ou sous forme papier, ce qui est encore exigé de certaines maisons.

Personnellement, je monte un tableau inscrivant chaque envoi, avec la date et je réserve une colonne pour inscrire la réponse qui arrivera dans les trois à six mois ou plus tard. Certaines maisons ne vous répondront pas ou vous diront que si vous n’avez pas reçu de réponse dans les trois mois, c’est qu’elles n’ont pas retenu votre roman. Vous mériteriez au moins une réponse, par respect pour les efforts consacrés à votre projet. J’ai dit plus tôt que ça demandait de la patience. J’ajoute du courage si vous voulez faire partie du pourcentage d’environ 2 % des personnes retenues. Ces maisons sont subventionnées par les deux niveaux de gouvernement mais le nombre de ces subventions est limité, ce qui limite également les nouveaux auteurs qui arrivent à se glisser entre ceux déjà connus, lesquels représentent une garantie pour les éditeurs.

  • Si la réponse est non

Imaginez, vous avez attendu des mois et au bout du compte, personne n’a montré de l’intérêt pour votre ouvrage. Il vous reste quatre options :

Vous mettez votre roman aux oubliettes
Vous le retravaillez (en suivant les rares conseils reçus dans les réponses précédentes)
Vous transmettez votre roman à d’autres maisons
Vous pensez à vous faire accompagner par des gens d’expérience

Il ne faut évidemment pas mettre votre roman à la corbeille ou dans un placard. Vous devriez le retravailler avant de le transmettre à d’autres maisons d’édition. Vous pourriez penser à le soumettre pour révision à un spécialiste. Vous ne repartez pas à la case départ, vous avez un bout de fait. Continuez. Ça ne prend qu’un oui d’une maison. En attendant, rien ne vous empêche de vous informer sur l’autoédition et sur l’édition à compte d’auteur.

  • Si la réponse est oui

Généralement, un éditeur ou une éditrice vous téléphonera pour manifester l’intérêt de la maison pour votre ouvrage qui devra subir quelques corrections ou améliorations, ce qui est un cadeau, croyez-moi! Le contrat se signera dans quelque temps et la parution du livre se fera dans un peu plus d’un an (Eh! oui!) car le calendrier pour l’année est probablement déjà complet.

Chaque maison a sa ligne éditoriale, c’est-à-dire sa façon de faire. Vous travaillerez à distance avec l’éditrice à partir de commentaires dans Word, un chapitre à la fois ou plus. Peut-être que la correctrice vous transmettra un fichier pdf de votre roman avec ses commentaires numérotés en marge en vous demandant d’y répondre dans un fichier Word? Elle modifiera elle-même le fichier pdf et vous le soumettra à nouveau pour relecture finale. Ensuite, on vous fera approuver les épreuves.

On vous demandera vos suggestions pour la couverture mais la production finale appartiendra au graphiste. Ça, c’est le côté le plus insécurisant pour moi. On peut toujours émettre des commentaires mais seront-ils entendus? On le souhaite car la couverture du livre est l’outil de marketing par excellence et votre roman, il doit vous plaire.

L’édition d’un livre résulte d’un long processus pouvant s’étaler sur quelques mois mais c’est tellement intéressant! Vous attendez le résultat final avec fébrilité. Votre bébé arrive! Le bonheur! Mais le travail n’est pas terminé. Il faut le vendre quand il est chaud!